Transfuge de Demain nous appartient, le comédien, qui campe le sympathique Antoine Myriel, s’apprête à entamer sa quatrième saison dans l’autre feuilleton de TF1.
A la suite du rapprochement entre sa compagne, Rose (Vanessa Demouy), et Solal (Benjamin Douba Paris), Antoine est le sujet de rumeurs au sein de l’institut…
Frédéric Diefenthal : Ah, les rumeurs… Antoine ne rentre jamais dans ce jeu. Étant directeur adjoint, son rôle est précisément d’éteindre ce genre de feu. Mais tout a ses limites, et, à un moment, il ne trouve plus ça drôle du tout. Particulièrement quand ça vient de son propre fils, Souleymane (Dembo Camilo).
Comment est née cette dynamique du gentil flic/méchant flic entre Antoine et Emmanuel Teyssier (Benjamin Baroche) ?
Leur relation était plus frontale, au départ. Mais on a vite réalisé que si ça restait comme ça, ce ne serait pas drôle. Avec Benjamin, on se connaît depuis pas mal de temps. La série nous a rapprochés et, aujourd’hui, nous sommes amis. Ensemble, nous avons compris que nos personnages avaient des intelligences très dissemblables, deux mondes différents. Alors qu’ils auraient pu se percuter et exploser en vol, ils ont fait le choix de graviter l’un autour de l’autre. C’est la raison pour laquelle on a souvent pris le contre-pied de ce qui était écrit. Les auteurs étant très intelligents, ils ont saisi cette proposition pour l’aiguiller dans la même direction. J’ai joué beaucoup de binômes dans ma carrière, et c’est quelque chose que j’apprécie vraiment. Jouer avec la complémentarité, la différence… Quand il y a le bon cocktail, c’est jubilatoire.
Une arche exceptionnelle, comme celle de l’accident de train, apporte-t-elle une nouvelle énergie pour les acteurs ?
Inévitablement. Déjà, techniquement, le tournage est plus lourd, notamment pour le réalisateur et l’équipe technique… Nous, les acteurs, on sait que cela va nous demander de nous reconcentrer. On est aussi contents, parce que ça nous fait sortir. Nous sommes partis tourner dans les Cévennes, c’était comme un film dans le film.
Cela vous a-t-il permis de découvrir ou de redécouvrir certains de vos partenaires de jeu ?
Personnellement, j’habite dans le Sud, mais d’autres rentrent à Paris ou ailleurs. Là, pendant quelques jours, on a pu être ensemble, dans le même hôtel, ce qui est rare. C’est sympa. Ce sont des retrouvailles, aussi bien avec ceux avec qui on travaille depuis longtemps, qu’avec ceux que l’on connaît moins bien. J’étais en voyage l’année dernière, lors de la catastrophe du bal de promo. Ça aurait été dommage d’être encore absent, donc j’avais bien bloqué la date dans mon agenda cette fois !
Récemment, votre fils Gabriel a fait ses débuts d’acteur, au côté de sa mère, Gwendoline Hamon, dans Cassandre, Sur France 3. Pourrait-il donner la réplique à son père dans Ici tout commence ?
Ce n’est pas au programme et, pour le moment, il dessine sa propre trajectoire. Quand il nous a demandé des conseils, à sa maman et à moi, je lui ai dit « Trouve ta légitimité. » Dans n’importe quel métier, on doit trouver la sienne. Mais si, en plus, tu as un nom de famille déjà connu, tu ne dois pas te contenter d’être bon, tu dois être très bon, et écrire ton histoire. Il prend ses cours de théâtre. Il a la force tranquille, pas comme son père. Je suis bavard, il l’est moins. (Rires) Je lui souhaite d’être heureux et de rencontrer de beaux personnages.