En pleine crise existentielle, Gaëtan, le sympathique professeur de sport de l’institut Auguste-Armand, va flirter avec ses limites. Confidences de son interprète.
Votre personnage décide de reprendre la boxe thaïe. Qu’est-ce qui le motive ?
Terence Telle : Certains l’ont peut-être oublié, mais Gaëtan a été champion de cette discipline à une époque. Il a dû arrêter pour s’occuper de ses petites soeurs, quand leur mère est partie en prison. À 30 ans, c’est l’heure des remises en question. À l’institut, il côtoie des élèves dans la fleur de l’âge et veut se prouver à lui-même, et à ceux qui l’entourent, qu’il est encore capable de relever des défis. Mais est-ce vraiment une idée judicieuse ? On verra !
Tout cela le mènera dans une spirale de mensonges…
Gaëtan est un sportif de haut niveau. De ce fait, il ne veut pas perdre la face, alors que, physiquement, il n’est plus aussi performant qu’avant. Il va donc essayer de refouler la douleur et faire taire cette petite voix dans sa tête qui lui dit qu’il vaut mieux arrêter. Il va s’enferrer dans des mensonges, affirmant à tout le monde que ça va. Alors qu’en réalité, ce n’est pas le cas.
Voilà presque quatre ans que vous êtes dans cette série. Il était temps que Gaëtan se dévoile davantage, non ?
Pour moi, on va tout simplement le découvrir, enfin. Ça fait du bien, j’en suis très heureux. Cette série, je l’aime vraiment. Parce que j’étais là depuis le début, j’ai l’impression d’avoir assisté à l’éclosion d’un projet. Ça me fait donc plaisir d’avoir, au moins une fois, tourné une arche autour de Gaëtan. Parce que j’avais l’impression d’être passé un peu à côté, jusqu’à maintenant. J’espère que c’est une expérience que je pourrai réitérer, car j’aimerais beaucoup approfondir ce personnage.
Aimeriez-vous que Gaëtan ait un rôle plus concret dans l’institut ?
Pendant un temps, c’est vrai, j’aurais voulu tourner plus, avoir un rôle plus important. Maintenant, j’ai appris à vivre avec. Je fais plein de choses à côté. Si on venait m’annoncer que 2024 est l’année où l’on veut se concentrer sur Gaëtan et qu’il devient un professeur à part entière, j’en serais très heureux. Et si c’était amené à rester comme ça indéfiniment, je serais content aussi.
Sur le tournage, jouez-vous aussi ce rôle de grand frère avec les jeunes acteurs ?
Oui, j’ai un rapport très professionnel avec eux. Je me souviens de l’arrivée de Thomas Vilan (Léonard) et d’Alexandra Favalli (Maya). Ils étaient très stressés. Mes premiers jours de tournage, je faisais des cauchemars dans lesquels je ne me rappelais plus mon texte. C’était horrible. Puis j’ai appris à prendre du recul. Aujourd’hui, c’est quelque chose que j’essaie de transmettre aux jeunes comédiens qui intègrent la série.
Vous êtes actuellement en tournée, avec la pièce À quel prix tu m’aimes ?, de Guillaume Mélanie et Jean Franco. Comment vous est venue l’envie de monter sur les planches ?
J’ai rencontré Séverine Ferrer sur le plateau du Grand Bêtisier, sur Gulli. On a tout de suite accroché. Un jour, elle a reçu cette proposition d’incarner Lisa Barland, une femme d’affaires qui engage son ouvrier en tant qu’escort. Elle a tout de suite pensé à moi pour interpréter ce rôle et en a parlé aux producteurs. Adorant les défis, j’ai accepté avec grand plaisir. Parce que je suis partisan de prendre des risques et de ne rien regretter.