Dounia Coesens (Romy dans Demain nous appartient) : “C’est la première fois qu’on me propose un rôle aussi sombre”

Le grand jour est arrivé : ce jeudi 17 novembre marque les premiers pas à l’écran de Dounia Coesens dans Demain nous appartient. Elle se confie pour NetPrince TV sur ce nouveau rôle…

Inoubliable Johanna Marci depuis ses débuts dans Plus belle la vie en 2004, Dounia Coesens nous a offert bien d’autres visages. À présent âgée de 34 ans, la comédienne originaire d’Aix-en-Provence a quitté son rôle récurrent dans le feuilleton de France 3 il y a huit ans. Et, bien qu’elle repasse ponctuellement par la place du Mistral, les téléspectateurs l’ont depuis découverte en flic dans L’Art du crime ou en médecin dans La Doc et le Véto, aux côtés de Michel Cymes. Elle rejoint aujourd’hui le casting de Demain nous appartient sur TF1 avec un rôle plus mûr et surprenant.

NetPrince TV : Vous arrivez dans la peau d’un nouveau personnage, Romy. Qui est-elle ?

Dounia Coesens : Elle est mariée à Malik, le frère de Karim [Samy Gharbi, ndlr], depuis plus de quinze ans. C’est un homme violent : il est très jaloux et l’empêche de sortir ou même d’avoir un travail. Donc, Romy n’a aucune indépendance ni confiance en elle, mais elle reste pour son fils. On entend d’abord parler d’elle parce qu’elle a disparu et que son fils, Rayane, va au commissariat pour le signaler à Karim, qui en sait d’ailleurs plus qu’on ne pourrait le croire… Avec Romy, ils partagent des secrets.

Êtes-vous amenée à vous installer dans la durée ?

Oui, c’est une vraie nouvelle famille qui s’installe à Sète. J’ai des tournages qui arrivent en début d’année, mais on va s’organiser pour que Romy soit la plus présente possible.

Telle que vous la décrivez, vous ne semblez pas avoir beaucoup de points communs…

C’est sûr qu’elle n’a aucune ressemblance avec moi. C’est la première fois qu’on me propose un rôle aussi sombre. C’est aussi pour ça que j’ai accepté. C’était une grosse recherche de personnage : elle a été sous emprise de son mari durant quinze ans, donc il a fallu travailler sa façon de parler, de s’asseoir… Elle est mon opposée.

“Jouer une mère de famille c’est un vrai challenge !”
Connaissiez-vous Mhamed Arezki (Malik) et Samy Gharbi (Karim) ?

Avec Samy, on se connaissait parce qu’on s’est beaucoup croisés en festival. Mhamed en revanche, c’était une rencontre et un véritable plaisir de jouer avec lui. Sasha Birdy, qui incarne mon fils, était aussi une vraie découverte. Il a 20 ans, c’est un très bon comédien et un chouette jeune homme.

Cela a facilité l’arrivée dans la grande famille Demain nous appartient ?

Oui, et surtout la moitié des réalisateurs et des équipes techniques viennent de Plus belle la vie, donc je n’étais pas perdue. J’avais déjà mes repères.

Vous avez commencé comme ado dans le feuilleton de France 3, aujourd’hui vous jouez une mère sur TF1…

Justement, c’était un challenge, d’autant que je n’ai pas d’enfant. Mais ça fait partie du jeu. Je vieillis, il est nécessaire d’aller vers des rôles plus matures. On grandit avec nos personnages. Mais jouer la mère d’un ado, c’est encore un autre défi. Je suis même allée voir Cécilia Hornus, qui jouait ma mère dans Plus belle la vie, pour lui demander des conseils !

“La fin de Plus belle la vie me rend triste…”
La diffusion de l’ultime épisode de Plus belle la vie approche. Que ressentez-vous ?

J’ai pu revenir pour le tournage du dernier prime [diffusé le 18 novembre à 21 h 10 sur France 3, ndlr], donc on a fêté ça tous ensemble à Marseille. Mais c’est dur, ça me rend très triste pour tous les comédiens et techniciens. Et puis ce sont des endroits et décors dans lesquels j’ai grandi et vécu. Me dire qu’ils vont être rachetés ou détruits, c’est un sentiment particulier.

Pour certains, jouer dans le feuilleton de la Trois a été un frein à d’autres projets. Pour vous, ça a été un tremplin. Comment l’expliquez-vous ?

Je me dis que si je n’avais pas été prise dans cette série, je n’aurais peut-être jamais fait de comédie, donc c’était ma chance. J’y ai beaucoup appris, ça m’a mis le pied à l’étrier et ouvert de nombreuses opportunités.

En revenant dans une série quotidienne, vous n’avez pas peur d’être cataloguée actrice de feuilleton ?

Au contraire, je pense que ça peut m’être bénéfique. Avoir un autre rôle, induit que je ne suis plus Johanna Marci. Ceux qui m’identifient uniquement à travers elle vont pouvoir me découvrir autrement. Et je n’aime pas agir en réaction à des peurs, je suis une comédienne et si je veux défendre un personnage, je fonce.

Retrouvez “Demain nous appartient” du lundi au vendredi sur NetPrince TV.