Au cours de l’émission TPMP diffusée ce mercredi 3 avril 2024, les chroniqueurs n’ont pas mâché leurs mots en évoquant la Une d’un journal qui évoquait un événement tragique.
C’est une affaire qui a tenu la France en haleine pendant de longs mois. Le 8 juillet dernier, le petit Emile S., 2 ans et demi, disparaissait sans laisser de traces du domicile de ses grands-parents, situé dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence).
Des recherches intensives ont eu lieu dans les jours qui ont suivi ce drame et ont perduré pendant plusieurs mois. Cette affaire a trouvé une issue tragique, le 31 mars dernier, après la découverte des ossements du petit garçon par une randonneuse. Au cours de ces huit derniers mois, la couverture médiatique de ce fait divers a été de grande ampleur.
Cyril Hanouna choqué par la Une d’un journal
Au cours de l’émission TPMP diffusée ce mercredi 3 mars, les chroniqueurs sont revenus sur la Une d’un numéro de Charlie Hebdo, paru récemment, et qui évoquait la découverte des ossements du petit Émile. Ce dernier avait pour titre : “Le Nonosse qui excite la meute”. Sur le plateau, Cyril Hanouna a ouvert le débat sur les limites de l’humour, posant la question : “Les dessinateurs de Charlie Hebdo sont-ils allés trop loin après leur Une sur Émile ? “. Pour plusieurs chroniqueurs, la réponse à cette question était : “Oui.”
“Je n’y croyais pas, moi. Je croyais que c’était de l’intelligence artificielle. Malheureusement, c’est de l’intelligence humaine”, a tout d’abord déclaré le présentateur de TPMP, en ouvrant le débat. Il a ensuite ajouté : “Quand je dis qu’il y a des limites à l’humour…”
Les remarques des chroniqueurs de Touche pas à mon poste
Choquée, Danièle Moreau a livré l’avis suivant : “C’est trop tôt. Ce n’est pas drôle. C’est Charlie Hebdo aussi. excuse-moi, c’est quand même assez souvent ça… Moi, je suis choquée, voilà”. Pour Gilles Verdez : “C’est une honte ! Pensez à la famille qui voit ça”, a-t-il asséné sur le plateau de l’émission. Il a également évoqué la liberté d’expression lors de son intervention, interrogeant ainsi l’assemblée : “Est-ce qu’elle ne s’arrête pas au moment où on offense, où on brise une famille déjà brisée”.
Bernard Montiel a rebondi en expliquant qu’il trouvait cela “insultant”. “Et ça manque de décence”, a-t-il affirmé. Fidèle à lui-même, Raymond Aabou n’a pas mâché ses mots : “Là, on parle d’un bébé, et comme a dit Gilles, la famille… C’est arrivé ce week-end, on est mercredi… Le dessin est atroce” a-t-il spécifié. Plus nuancée, Valérie Bénaïm a expliqué son point de vue en ces termes : “Le dessin dénonce justement le côté très indécent autour de la mort de cet enfant… Évidemment, ça choque. Quand on réfléchit à ce que dit ce dessin, il dit, on est avec vous les parents”. L’animatrice a conclu son propos en rappelant : “C’est l’histoire d’un enfant qui est décédé dans des circonstances tragiques. Donc c’est ça qu’ils dénoncent et c’est aussi ça, un dessin de presse”.